Alchimie du verbe
Sommaire

Syndrome de la page blanche et blocage d’écriture

Une jeune femme tient un livre et un stylo, les yeux tournés vers le ciel, elle va lutter contre le syndrome de la page blanche grâce à Alchimie du Verbe.

Ah, le syndrome de la page blanche et les blocages d’écriture !

Est-ce que cela vous est déjà arrivé de ne pas savoir quoi écrire ? Est-ce que parfois vous êtes face à une page blanche et vous ne savez pas comment la remplir ?

Anxiété et doutes parsèment souvent le chemin des personnes qui veulent écrire des histoires.

Dans mes ateliers d’écriture, j’ai développé une méthodologie qui permet de se lâcher et de trouver l’inspiration sans panique.

Découvrez comment des écrivaines et écrivains de mes ateliers ont surmonté leurs blocages d’écriture et réussi à vaincre le syndrome de la page blanche.

Surmonter ses blocages et écrire deux fois plus vite

Je me souviens d’un journaliste qui participait à un de mes ateliers littéraires. Il avait évidemment l’habitude d’écrire de par son métier. Pourtant il se sentait très bloqué et avait du mal à écrire un texte littéraire. Pendant les séances d’écriture, il avait toujours envie d’abandonner et de s’en aller. Mais en même temps, c’était impensable pour lui de quitter la salle alors que tous les autres écrivaient. Donc il est resté. Il m’a fait confiance. Et il a écrit.

Et finalement il s’est passé quelque chose qu’il n’attendait pas.

Cet atelier d’écriture lui a permis de doubler sa vitesse de rédaction pour ses articles !

Il arrive souvent que des participants et participantes à mes ateliers me disent avoir amélioré leur écriture professionnelle grâce à l’expérience d’écriture créative vécue avec moi. Cela me fait vraiment plaisir !

Ce qui l’a aidé

  • Le temps limité des moments d’écriture. Pour éviter la procrastination, je fais écrire les participant-e-s pendant la séance d’atelier. Les durées d’écriture sont d’abord courtes et s’allongent au fur et à mesure que les rédacteurs et rédactrices progressent.
  • L’énergie du groupe. Je donne des ateliers d’écriture en petits groupes, en présentiel ou en ligne. L’énergie du groupe est stimulante. Et devant les autres, on n’a pas envie d’abandonner.
  • Les propositions d’écriture cadrées et inspirantes. Je choisis des consignes ciblées en fonction d’un parcours progressif. On va du plus facile au plus élaboré. La diversité des propositions d’écriture lui a permis de ne pas être confronté tout le temps aux mêmes embarras rédactionnels.

Se bloquer parce qu’on a besoin d’un coup de pied au derrière

Une de mes meilleures participantes écrit un roman. C’est vraiment bon. Elle fait partie d’un groupe avancé rassemblant des personnes qui ont déjà suivi des ateliers d’écriture avec moi. Mais le talent d’écrivain n’empêche pas le syndrome de la page blanche.

Elle dit qu’elle a besoin de coups de pied au derrière pour avancer. Elle continue à être bloquée régulièrement. Je m’étonne toujours : presque tout ce qu’elle fait est bon. Comment peut-elle encore douter et être bloquée ?

En fait, je comprends très bien cette peur de l’échec. Il y a un tas de raisons pour lesquelles on peut être bloqué. D’abord en tant que femme, on n’a pas historiquement été encouragée à se mettre en avant et à croire en ses capacités artistiques, créatives, littéraires.

Ensuite, la création, c’est le chaos, c’est traverser le chaos pour faire apparaître un ordre et éventuellement de la beauté. Il y a de quoi avoir peur.

Et puis cette participante douée se trouve lente. Elle trouve que les idées lui viennent lentement. Pourtant le monde ne s’est pas fait en un jour ! On a besoin de temps pour construire un roman. La vitesse ne fait pas la qualité.

Ce qui l’a aidée

  • Les délais à respecter. Pour les ateliers avancés, je demande que des textes soient fournis pour chaque nouvelle séance d’atelier d’écriture. Ces textes sont commentés par le groupe. L’obligation d’écrire des pages pour telle date est un excellent stimulant. Souvent les écrivant-e-s postent leurs textes à la dernière minute !
  • Les textes d’exemples bien choisis. J’apporte très souvent des extraits de textes comme source d’inspiration. Ils sont très appréciés par les écrivains et écrivaines.
  • Les apports théoriques. Les exemples de textes que j’apporte illustrent aussi des points théoriques. La théorie narrative est un outil puissant pour améliorer son écriture.

La page blanche parce qu’on a peur de faire faux

Alice a des difficultés d’écriture. Elle n’écrit pas.

Au début de l’atelier, elle arrivait toujours à rédiger un texte. Mais à côté, sa voisine écrivaine noircit des pages et des pages. Alors Alice s’est mise à penser que ce qu’elle écrit n’a pas de valeur. Et elle ne se permet plus d’écrire. Elle se coupe d’avance et a une peur excessive de faire faux.

Ses écrits n’étaient pas parfaits, mais c’est très rare qu’ils le soient quand on débute.

Il y a un processus qui doit se faire, avec de la pratique et grâce aux consignes rédactionnelles et aux feed-back.

Quand on n’est pas habitué à écrire sur commande, on ressent souvent une pression très forte de devoir pondre un texte en 10 ou 20 minutes, comme ça peut se passer dans un atelier d’écriture. Donc on peut avoir peur et ne pas produire beaucoup. Mais il ne faut pas confondre la quantité avec la qualité.

Finalement Alice a pris le temps d’écrire quelques textes en dehors de l’atelier. Elle se sent plus en confiance et a compris que l’écriture est un chemin. Désormais elle ne compte plus le nombre de mots qu’elle a écrits. Elle se met moins la pression et elle est prête à accueillir les idées qui vont surgir dans son esprit. Son syndrome de la page blanche a disparu.

Ce qui l’a aidée

  • Les encouragements. Les commentaires que je donne sont constructifs. Ils lui ont montré ce qui était bon dans ses textes.
  • La découverte de nouvelles techniques. J’enseigne des techniques d’écriture qui permettent d’expérimenter différentes manières de rédiger et de construire son texte.
  • Les critiques constructives. Le groupe propose des remarques qui permettent de comprendre ce qui coince dans un texte et donc de l’améliorer. Cela se fait souvent par étapes.

Du temps pour nourrir l’écriture

On arrive rarement à trouver sa voie et sa voix du premier coup. Les grands écrivains le prouvent. Souvent on tâtonne avant de découvrir des territoires littéraires vraiment intéressants et personnels.

Ma participante talentueuse a commencé en écrivant une histoire qui ne lui plaisait pas. Elle la trouvait trop sentimentale et manquant d’originalité.

Mais pour l’aider, je n’ai pas attaqué cette faiblesse directement. Dans les séances d’atelier, je venais avec mes extraits d’écrivains reconnus et mes explications techniques selon le parcours que j’avais créé.

J’avais un œil sur chaque participant-e et en particulier sur elle. Sans la brusquer, je lui montrais les endroits où son texte avait du potentiel ou alors je lui proposais de nouvelles pistes d’écriture.

Cette participante m’a fait confiance et elle a poursuivi l’écriture. Un jour, lors d’une session d’atelier, j’ai repéré un texte qu’elle avait écrit, une scène sous la pluie.

J’ai vu que quelque chose était en train d’émerger dans son écriture.

Et à la séance suivante, elle est venue avec un texte ultra vivant et concret. C’était une scène au restaurant, très visuelle et sensorielle. Ça y était ! Elle avait trouvé un univers et une façon d’écrire bien à elle.

Ce qui l’a aidée

  • Le parcours d’écriture varié et progressif. Chaque atelier est conçu avec une chronologie spécifique d’exercices et de techniques narratives. Par étapes, les écrivaines et écrivains testent progressivement plusieurs styles et outils. Cela leur permet de surmonter les peurs et de trouver comment écrire à la manière qui leur ressemble.
  • La persévérance. Il ne faut jamais abandonner trop vite, bien sûr. Dans ce qui relève de la littérature autant qu’ailleurs.
  • Lire son texte devant les autres. Un petit sentiment de stress, au début. Et ensuite une manière puissante d’apprendre à devenir son propre lecteur, bienveillant et critique à la fois.

La peur de la banalité et le syndrome de la page blanche

Romy avait un blocage interne. Elle se reconnaissait une facilité à écrire de petites histoires, mais elle n’arrivait pas à développer ses textes.

Le problème de Romy, c’était qu’elle jugeait banal ce qu’elle écrivait.

En fait, je trouve très rarement qu’il y a quelque chose de banal dans les récits de mes participantes et participants.

Je rencontre régulièrement des personnes qui pensent que ce qu’elles écrivent est banal. De ce fait, elles n’osent pas écrire. Certaines personnes anxieuses vont dénigrer leurs textes même quand le groupe leur dit que c’est original.

Le romancier Gustave Flaubert disait : « Pour qu’une chose soit intéressante, il suffit de la regarder longtemps. » Évidemment nous ne savons pas toujours regarder. Mais cela s’apprend. Et les ateliers d’écriture sont faits pour ça.

Finalement Romy a pu écrire un texte plus long. Elle a protesté, bougonné, mais je ne l’ai pas laissé renoncer. Et elle a été bien contente, comme toutes les personnes qui finissent une nouvelle ou un roman !

Ce qui l’a aidée

  • Mon insistance. La connaissant, je lui ai interdit d’abandonner et de se poser trente-six mille questions. Ma seule exigence a été : avance et finis ton texte !
  • L’obligation de résultat. L’atelier de la nouvelle est un bon format pour terminer un texte bien construit. Mais sans le risque de se perdre comme ça peut être le cas pour l’écriture d’un roman. À la fin de cet atelier, chacun et chacune doit avoir écrit une nouvelle.
  • Le soutien du groupe. Toutes les personnes du groupe avancent dans la rédaction de leur texte, tâtonnent et trouvent leurs solutions. C’est très rassurant. On ne se sent pas seul-e avec ses difficultés. Et on voit que la réussite est au bout de la route.

La crainte d’écrire des choses inavouables

Il existe une raison inverse de blocage : la crainte d’écrire des choses extrêmes et dérangeantes.

Parfois, ce qui sort de notre plume ou de notre clavier nous effraie ou nous répugne.

Une de mes participantes avait écrit un texte avec une grosse mouche noire, quelque chose d’assez glauque. Moi, je trouvais ce texte très fort, très bon littérairement. Mais elle ressentait un malaise et ne voulait pas aller dans cette direction.

Un autre de mes participants a écrit quelques textes avec des images fortes mais violentes. Un doigt sévère et menaçant, des personnages durs et gothiques. Je trouvais ces textes très forts. Mais ce participant préférait aller vers des roses poétiques et sublimes, qui pour moi avaient beaucoup moins de force et d’originalité.

Un jour où j’étais participante d’un atelier, j’ai écrit un texte sur un personnage masculin qui se travestissait en femme. Ce personnage avait un double, une sorte d’alter ego qui était à la fois son aimé et son ennemi. Cette histoire me répugnait et je l’ai abandonnée avant de l’avoir finie. Cette thématique me rendait anxieuse, à une époque où on ne parlait pas encore de la question des genres. J’ai retrouvé dernièrement ce texte. Il n’était en fait pas répugnant, mais demandait juste à être développé.

Ce qui aurait pu aider

  • Accepter de dialoguer avec son inconscient. Notre inconscient est un grand réservoir d’idées, à un point qui donne le vertige. On doit faire amitié avec lui et apprendre à collaborer avec lui pour éviter le syndrome de la page blanche. Nous pouvons lui faire savoir ce que nous aimerions qu’il produise. Mais nous devons aussi accepter ses propositions, parfois bizarres, mais souvent très riches.

L’amour-haine pour nos personnages

Nos personnages aussi peuvent nous rendre anxieux et bloquer notre inspiration.

Faire exister un être, même de papier, ce n’est pas anodin. Lui donner un nom, une vie, cela peut être intimidant, surtout s’il s’agit de notre premier roman.

Parfois nos personnages vivent leur propre vie et nous empêchent de finir notre histoire comme nous l’avions prévu. Il faut alors les recadrer, sans les écraser ni les effrayer.

Il peut donc y avoir une relation d’amour-haine avec les personnages que nous créons et cela peut nous empêcher d’écrire un livre comme nous le souhaitons.

Certains auteurs et autrices sont complètement envahis par leurs héros. Nancy Houston pleure et souffre pendant la rédaction de tous ses romans, surtout s’il y est question d’enfants abandonnés. Georges Simenon finissait l’écriture de ses livres complètement vidé, tellement il s’était identifié à ses personnages.

Ce qui pourrait aider

  • Des techniques pour apprivoiser ses personnages. Il existe diverses techniques pour dialoguer avec ses personnages, les faire vivre et collaborer avec eux. Ce sera le sujet d’un prochain article !

L’idéal qui nous empêche d’écrire

Le célèbre écrivain et poète Rainer Maria Rilke connaissait aussi des blocages d’écriture. Pour lui, l’écriture était tellement sacrée et sublime que finalement elle devenait presque impossible. Pourtant, il a eu beaucoup de lecteurs et lectrices.

Son ami, le sculpteur Rodin, lui disait : « Il faut travailler, toujours travailler et être patient. »

Je ne pourrais pas mieux dire !

Romy avait un rêve d’écriture tellement haut que du coup elle ne pouvait pas imaginer de l’atteindre. Cela bloquait son parcours d’écrivaine.

Pour lutter contre la peur, rappelez-vous que dans le premier jet, tout est permis. L’écriture est une forme d’artisanat. Elle se travaille et on apprend à gérer son anxiété. L’important, c’est donc de commencer à écrire. Et la bonne nouvelle, c’est qu’on ne peut que progresser.

Les très jeunes écrivains ou écrivaines ont un rapport avec l’écriture beaucoup plus détendu.

Je donne aussi des ateliers d’écriture pour les écrivains en herbe, pré-adolescents et adolescents. Souvent ce sont de jeunes auteurs doués, qui aiment apprendre et développer leur talent littéraire.

Jusqu’à douze-treize ans, ces jeunes sont juste contents d’entrer dans l’univers de l’écriture romanesque. Si on les pousse à écrire, ils ne s’inquiètent pas de ne pas être original ou de ne pas faire juste. C’est vrai que leurs textes partent dans tous les sens, mais c’est un très bon point de départ et souvent il y a des pépites qui m’enchantent. Et une énergie réjouissante se dégage de leurs textes.

Ces pré-ados n’ont aucune sorte de peur, parce qu’ils et elles ne savent pas encore ce qui pourrait être jugé « faux ». Ils ne se demandent pas s’ils ont assez de talent pour écrire. Sans angoisses, ils prennent simplement leur plume et se mettent à écrire.

Contactez-moi pour soigner l’angoisse de la page blanche

Épanouir son talent en atelier d’écriture

En réalité, dans les sessions d’atelier les écrivaines et les écrivains stressent et bloquent régulièrement.

Mais comme le groupe d’écriture est là, chacun-e reprend rapidement le flux. Comme la proposition d’écriture est ciblée, chaque rédacteur ou rédactrice a quelque chose à quoi se raccrocher.

Donc le syndrome de la page blanche dure une minute ou dix secondes.

Ou si vraiment on a une angoisse fasse à la page blanche, on peut avoir une petite conversation en aparté avec moi dans la salle d’à côté (virtuelle ou pas), pour clarifier les idées et repartir avec de l’inspiration.

Être passionné-e d’écriture, c’est bien.

Connaître les techniques d’écriture, c’est encore mieux.

Recevoir du feed-back à chaque étape du processus d’écriture, c’est souvent fondamental.

Commenter les textes des autres participants est aussi très formateur, à condition d’avoir un cadre technique et de ne pas en rester à une appréciation subjective ou vague. Pour se perfectionner, il faut avoir des pistes méthodologiques concrètes et ciblées.

Pour chaque projet littéraire, j’ai créé les exercices d’écriture adéquats. Il y a les exercices pour le roman et ceux pour la nouvelle. J’aborde aussi le conte, la poésie, la science-fiction. Je fais travailler sur les questions de style, et j’ai un programme pour approfondir la psychologie des personnages.

Vous trouverez le format qui mettra un terme à vos phobies et vous permettra peut-être in fine d’être publié-e !

Je veux éviter la panique et devenir écrivain ou écrivaine

Bonus : vous aussi pouvez vaincre le syndrome de la page blanche

Ce qui va vous aider

  • Faites une carte mentale. Une mind-map si vous préférez. Je vous conseille d’écrire votre carte à la main. Elle vous permettra de poser vos idées dans l’espace, en arborescence. Cela va libérer votre esprit, les idées vont jaillir et vous verrez beaucoup plus clair.
  • Écrivez de la main gauche. Si vous êtes droitier, sinon l’inverse. Changer d’hémisphère cérébral permet de voir les choses sous un autre angle et de trouver de nouvelles idées.
  • Écrivez au stylo. Passez à l’écriture manuscrite si vous tapez votre texte sur un clavier. Ou inversement, du manuscrit au texte numérique.
  • Allez écrire dans un lieu différent. Un café, une bibliothèque, un parc, ou peut-être devant un poste de police ! Changer de lieu vous mettra dans un état d’esprit différent. Et autour de vous, beaucoup de choses pourront vous inspirer.
  • Écrivez sur du vieux papier. Ou sur une serviette de restaurant. Voire du papier de toilette ! Bref, sur un support imparfait qui fera diminuer la pression et calmera votre perfectionnisme. C’est ce que j’ai longtemps fait pour pouvoir me lâcher dans l’écriture et oser faire des fautes de romancière.

Je veux écrire des nouvelles ou des romans

Si la feuille blanche vous donne des palpitations et que l’idée d’écrire un roman vous angoisse, n’hésitez surtout pas et contactez-moi ! Je me réjouis d’avance de vous aider dans votre envie d’écrire et publier – sans crise d’angoisse.

Consultez aussi le programme des ateliers d’écriture Alchimie du Verbe et trouvez enfin la formation en rédaction qui vous permettra de surmonter la peur de la feuille blanche.

Partagez cet article
Envoyez-moi un mail